Illichville, la ville sans voitures
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Maurice Carême, la ville |
Le Corbusier, Urbanisme |
Trams, autos, autobus,
Un palais en jaune pâli, De beaux souliers vernis, De grands magasins, tant et plus. Des cafés et des restaurants Où s'entassent des gens. Des casques brillent, blancs Des agents, encor des agents. Passage dangereux. Feu rouge, Feu orangé, feu vert. Et brusquement, tout bouge. On entend haleter les pierres. Je marche, emporté par la foule, Vague qui houle, Revient, repart, écume Et roule encore, roule. Nul ne sait ce qu'un autre pense Dans l'inhumaine indifférence. On va, on vient, on est muet, On ne sait plus bien qui l'on est Dans l'immense ville qui bout, immense soupe au lait. |
Il peut appartenir au nouvel esprit d’architecture, à l’urbanisme imminent, de satisfaire aux plus reculées fonctions humaines, en reverdissant le paysage urbain et en mêlant à notre labeur la nature: voilà notre esprit rassuré devant la menace angoissante de la grande ville qui enserre, écrase, étouffe, asphyxie ceux qui s’y sont précipités, qui devront y travailler, le travail étant cette nécessité généreuse qui nous apporte la quiétude de l’esprit, et conduit aux enthousiasmes de la création. Le phénomène gigantesque de la grande ville se développera dans les verdures joyeuses. L’unité dans le détail, le « tumulte » magnifique dans l’ensemble, la commune mesure humaine et la moyenne proportionnelle entre le fait homme et le fait nature.
Le Corbusier, Urbanisme (Crés & Cie, 1925) Réédition, Flammarion, Paris, 1994 La phrase urbaine, JC Bailly;La ville : derrière l’usage générique de ce nom se profile toujours plus ou moins et qu’on le veuille ou non le fantôme d’un idéal perdu, sans doute imaginaire, mais que tout geste de fondation tend à relancer. La cité grecque, fondatrice de la démocratie, de l’idée de démocratie, ou la ville médiévale qui, maquette d’elle- même, pouvait tenir dans le creux d’une main, offerte au Dieu omniprésent dont elle avait le temple en son sein, ou encore la ville classique en tant qu’elle fut le paradis et le paradigme de l’autoreprésentation, ou encore également la ville- caravansérail, l’oasis, la médina, la ville impériale au plan en damier de l’Extrême- Orient ancien… Dans tous les cas, avec ou sans murailles, selon leurs traits distincts et avec les conflits qui les travaillaient, les ruinaient parfois, de telles villes pouvaient être dites “la ville”, c’est- à- dire une entité, une ponctualité, c’est- à- dire un corps, c’est- à- dire une limite, c’est- à- dire enfin, pour nous désormais, une légende (...).
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France Culture
Umberto Eco : "Les deux villes dans lesquelles j'aimerais vivre sont New-York et Paris"
Une ville est un endroit extraordinaire, c'est un endroit où on se promène, où on vit. C'est un endroit qu'on explore. [...]Toutes les villes sont des ville, mais il y a des villes qui sont plus villes que les autres, comme Paris. Et Paris c'est la "villé-i-té" !
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Lecture choisie : Italo CALVINO, les villes invisibles
Dans Les villes invisibles (Le città invisibili, 1972), Italo Calvino met en scène l’empereur Kublai Khan et Marco Polo. Le premier ne peut visiter toutes les villes qu’il a conquises, et il demande au second de voyager pour lui et de les lui décrire. Selon un ordre savant, Marco Polo décrit des villes merveilleuses, tellement extraordinaires qu’elles pourraient être inventées tout autant qu’exotiques. L’ailleurs, à travers ces descriptions et les dialogues qui s’y intercalent, est donc aussi bien géographique qu’onirique, mais aussi linguistique (l’échange entre les personnages est freiné par un problème de langue). On analyse ici les multiples valences de l’ailleurs, dans un texte qui est sans cesse excentrique, excentré, énigmatique.
Source: https://journals.openedition.org/etudesromanes/661 |
Que peut l´art dans la ville ?
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"La culture est souvent à côté de la ville. J'ai toujours eu le désir que les scènes nationales soient des espaces publics. /.../Je pense que l'art ne transforme pas la ville profondément mais change l'ambiance de la ville."
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Corps sonores: acoustiques urbaines: les sons de la société
Que nous racontent les sons des villes ? Des flux qui les traversent, de ses interactions sociales, de sa fabrique et de ses mutations urbaines ? Les sciences sociales ont-elles longtemps été sourdes, comme aveuglées, par une suprématie de la vue (le sens le plus noble selon Descartes) sur l’ouïe ? Comment « écoute-t-on » la ville ? Comment analyser ces sons, et surtout quels récits tisser de ces « sons de la société » ?
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